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13 février 2011

AU DELA DES ALIBIS, QUEL EST LE VRAI PROJET DE LA DROITE POUR L’ECOLE ?

AU DELA DES ALIBIS, QUEL EST LE VRAI PROJET DE LA DROITE POUR L’ECOLE ?

La politique de la droite pour l’éducation, tout le monde la connaît, démantèlement des filières, réduction des moyens, destruction des emplois, disparition des dispositifs d’accompagnement et d’aide comme les ZEP au profit de bourses au mérite et d’établissements «ambition réussite» pour une minorité, replâtrage homéopathique comme le socle commun, attaques sans précédents contre la formation des enseignants avec la mastérisation et le disparition des IUFM, etc...

Un démantèlement en douceur qui lèguera des pans entiers de l’éducation au marché

Pour justifier ces coupes sombres et les prétendus sacrifices, la droite ne manque pas d’alibis. Tantôt, elle invoque l’état des finances publiques, d’autres fois les effectifs en baisse, quand ce n’est pas le salut public puisque tout le monde sait que quand l’école ne remplit pas sa mission, le meilleur remède est de lui couper les vivres…

On parle bien ici de prétextes et d’alibis car la droite n’improvise pas, elle sait où elle va et elle sait quel sort elle réserve à l’école de la république : un démantèlement en douceur qui lèguera des pans entiers (les plus rentables) au marché !

Depuis 1995, la droite sait ce qu’il ne faut pas faire : attaquer tout le monde en même temps, c’est la défaite assurée !

Alors, comme pour les retraites, le démantèlement de l’école se fait progressivement, par petits bouts, pour éviter de réveiller le mammouth : un jour, on s’attaque aux conseillers d’orientation psychologues, le lendemain aux personnels de vie scolaire, ensuite c’est le tour des infirmières et des assistantes sociales scolaires, puis les agents… Plus tard viendra le tour de l’université (régionalisation, mastérisation), du lycée professionnel (réforme du Bac Pro 3 ans),du lycée général (programmes allégés, disparition des filières technologiques), celui du collège (socle commun), de l’école primaire (déscolarisation des moins de deux ans, disparition des RASED). Dans le même temps, on démantèle les IUFM, privant les futurs enseignants d’une formation correcte, on substitue aux professeurs titulaires remplaçants des enseignants vacataires et contractuels sans expérience mais surtout très peu payés, on ne remplace qu’un départ à la retraite sur deux (- 80.000 enseignants depuis 2005). Les conséquences dans les Landes sont par exemple pour ce mois de janvier plus de quarante classes de primaire sans enseignant.

Pour réussir ce tour de force, la droite a eu recours à une stratégie connue :

- Décloisonner les « réformes » pour éviter d’attaquer un front syndical uni.

- Fragiliser les statuts des personnels pour les rendre précaires : salaire au mérite, autoformation, gel des rémunérations, remise en cause du statut de la fonction publique.

- Détricoter l’offre de formation, surtout en lycée professionnel, pour couper les enseignements du tissu industriel.

- Réduire les moyens tout en augmentant le nombre d’élèves par classe, ce qui entraîne une compétition entre établissements.

16 000 emplois supprimés en 2011

C’est en trichant avec le vocabulaire que la droite espère convaincre. En effet elle réussi à imposer sa terminologie. Ainsi la réalité du «Plan social gouvernemental» a été remplacée par le très consensuel «Non remplacement d’un départ à la retraite sur deux» ; la casse des services publics par l’admirable «réforme» ; le désengagement de l’état par «l’autonomie des établissements» ; la résignation au savoir minimum par «le socle commun», le manque chronique de moyens dans les établissements par «réduction de la dépense publique».

En huit ans, la droite a tranché dans le vif mais cela ne lui suffit pas, elle veut achever la bête. C’est le sens des 16.000 emplois supprimés dans le projet de loi de finances 2011 ; c’est le sens aussi du silence gêné de notre président lors de ses vœux à la nation.

Lotfi Midouni

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