Le site de campagne de Gabriel Bellocq

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1 décembre 2011

RUBRIQUE "ON NE FAIT RIEN A DAX"

Récemment, Sud-Ouest publiait un article à très haute valeur journalistique où l'on voyait des citoyens, pour la plupart non-résidents à Dax, expliquer que rien ne bougeait à Dax.
L'analyse du journaliste, son sens critique, sa hauteur de vue, son objectivité ne souffraient aucun commentaire... Il n'y avais pas d'analyse !


C'est bizarre, mais ce "micro-trottoir" trouve un étrange écho dans la bouche de l'opposition municipale. Attention, pas d'amalgame mais gardons l'œil, et rétablissons les vérités.

Nous vous offrons l'essentiel du discours d'inauguration de la Cité de l'Épargne prononcé par Elisabeth Bonjean :

La volonté de la municipalité est très claire sur ce sujet. Jour après jour, il s’agit pour l’Office et pour l’équipe municipale d’envisager la question du logement de façon globale et concrète. Comprenez que l'ambition est de proposer à un public le plus large possible les conditions d’un hébergement digne et adapté aux moyens de chacun.

Cette politique volontariste en faveur de l’habitat pour tous s’incarne depuis 2008 par une série de réalisations et de mise en œuvre de projets ambitieux et novateurs qui vont de la réhabilitation des parcs HLM à la nouvelle Résidence Habitat Jeunes inaugurée en février dernier, en passant par l'éco-quartier du Mousse, la réhabilitation de logements pour les personnes âgées, etc..

En ce qui concerne l'Office Public de l'Habitat, depuis 2008, il s'est engagé dans de lourds travaux de réhabilitation de son parc immobilier : 20 millions d’euros sont ainsi engagés. Déjà, les résidences du Pouy et de Lespès ont bénéficié de rénovations importantes. En 2010, de grands travaux ont permis de poursuivre ce programme ambitieux pour les 140 logements de Lespès, les 26 de Chevalier, les 20 de la résidence de l’Epargne, les 21 de Saint-Dominique rue Gambetta, les 50 logements individuels du Bas Sablar ainsi que pour les logements de Hondelatte, du Gond, de Séron, du Treuilh, de Morancy, de Biarritz et d’Alouettes-Pinson (500 chaudières ont été changées). Sur les 20 millions servant à la rénovation de tous les aspects des logements, 8 millions sont particulièrement consacrés à Cuyès où le chantier est prévu jusqu’en 2013 afin de revaloriser le confort et l’image de cet ensemble.

Les vingt logements de la résidence de l'Epargne ont été bâtis en 1953 et comprennent 12 T 4, 4 T 3 et 4 T 2. En 1982, soit 30 ans après leur construction, ces bâtiments ont fait l'objet d'une réhabilitation légère.

Depuis, la situation s’est dégradée à tel point qu’avant les travaux, seulement la moitié des appartements était occupée.

En 2009, l'Office Public de l’Habitat acquiert auprès de la Ville de DAX ces immeubles et c'est au bout d'un an de travaux que les logements ont pu être, soit rendus à leur locataire initial, soit donnés en location à de nouveaux arrivants. Au passage, il est bon de dire que dix nouveaux logements viennent d’être proposés à la location.

Ces travaux ont été lourds : remplacement des toitures, isolation par l'extérieur, remplacement des huisseries, remises aux normes d'électricité, sanitaires, réfection des entrées, sécurisation des caves et locaux communs… La liste est encore longue.

Tout cela a été entrepris pour apporter aux locataires une économie d'énergie de près de 50 % et un confort jusque-là ignorés.

Au total, 1,5 millions d'euros ont été investis dans cette opération dont tout le monde s'accorde à reconnaître la qualité esthétique et qui participe à donner un visage nouveau à cet ilôt tout près du centre-ville où des familles nouvelles et des locataires « historiques » vont pouvoir vivre, s’épanouir et désormais partager un destin commun.

Ce projet a reçu le soutien de partenaires institutionnels et financiers (la Ville, la CAGD, le FEDER) sans lesquels la rénovation complète de ce bel ensemble qui bénéficie d’une architecture agréable serait encore en peine.

12 novembre 2011

LES EMPRUNTS TOXIQUES DE FORTÉ


UNE BOMBE À RETARDEMENT


Forté et Caubraque ou comment masquer une dette

Dans les derniers mois de leur mandat, Jacques Forté et son adjoint aux finances Edmond Caubraque, constatant que la dette de la ville atteignait des sommets élevés, décidèrent d'en atténuer l'impact sur leur campagne pour les élections municipales.

Une solution pour masquer la dette : renégocier les emprunts avec des annuités progressives.

Ce qui fut fait.

Les élus de gauche, alors dans l'opposition, dénoncèrent cette manœuvre grossière consistant à faire porter le poids des intérêts en fin de remboursement. La ficelle était une peu grosse. En effet, la municipalité en place pouvait présenter un budget équilibré en façade, avec des annuités faibles les premières années de remboursement...


... En se gardant bien de parler de leur progression. Tenez vous bien, de 100 000 € environ en 2008, elles devaient atteindre le 1 000 000 € autour de 2020.

Dix fois plus, excusez du peu !

Pire encore : du toxique !

La renégociation s'est faite autour d'emprunts dits "structurés". Ce joli terme désigne une bombe à retardement. Pour faire simple, sachez qu'une clause de ces emprunts implique que le taux fixe de départ peut se transformer en taux variable en fonction... du rapport de parité entre le Franc Suisse et l'Euro. Vous nous accorderez qu'il fallait le trouver !

Cela veut dire qu'à tout moment le taux d'intérêt peut grimper en flèche. Dans la tempête financière qui agite les marchés actuellement, et pour un bon bout de temps, l'Euro est quelque peu malmené alors que le Franc Suisse, allez savoir pourquoi, reste solide. La menace se précise donc, avec une annuité qui pourrait atteindre 1 000 000 € dès 2013 !

Un bel "emprunt toxique" dans toute sa splendeur !


Les Dacquois peuvent dire merci à ces gestionnaires de haute volée donneurs de leçons.

A ceux qui pouvaient encore s'étonner de voir E. Caubraque essayer de torpiller la Compagnie Thermale, nous rappelons que ce Monsieur a des références, du bagage, de l'astuce, en un mot du METIER !!!

22 octobre 2011

COMPAGNIE THERMALE : UNE DROITE IRRESPONSABLE

Dans le lourd héritage laissé par l'équipe Forté (avec M. Caubraque aux finances), le dossier majeur de la CTD engage de nombreux emplois et toute l'économie dacquoise.

L'équipe de Gabriel Bellocq et les administrateurs de la CTD ont conçu un projet solide et prometteur que M. Caubraque et ses colistiers veulent empêcher pour de basses raisons politiciennes.

Jugez vous-même !

RESPONSABILITE ET ANTICIPATION DE LA MAJORITE MUNICIPALE

Contrairement à ce que prétendent les élus de droite du Conseil Municipal, la Compagnie Thermale de Dax n’a jamais été rentable ces dernières trente années. C’est bien pour cela que la précédente municipalité en avait confié la gestion au groupe Accor.

Cela avait de l’idée, mais Accor n’a jamais rentabilisé l’affaire et a souhaité se désengager avant la fin de son bail, agacé par ailleurs par le manquement de la Ville à ses obligations de propriétaire concernant les travaux lui incombant (sous Forté faut-il le préciser ?)

Accor parti, par décision judiciaire favorable à la CTD, la reprise en gestion propre par l’équipe municipale de gauche a mis en évidence le déficit structurel de la CTD et l’impossibilité de poursuivre l’exploitation en l’état.

La municipalité actuelle a donc pris le taureau par les cornes et mis au point, en plein accord avec les autres actionnaires, un plan de sauvetage voté par tous les administrateurs, y compris Edmond Caubraque, représentant de l’opposition.

Ce plan comprend la vente des hôtels Dax Thermal et Miradour dont le produit redonnera de la solidité à la trésorerie et permettra d’investir dans une rénovation et une nouvelle orientation du Splendid et des Thermes.

Bien plus encore, ce plan comprend la reprise par la Ville des actifs de la CTD, sans coût supplémentaire pour les Dacquois, ce qui permettra d'obtenir des subventions des collectivités territoriales (CAGD, Conseil Général, Conseil Régional) pour renforcer le financement du projet, ce qui n'était pas envisageable par la seule CTD.

Concernant en premier lieu Dax Thermal, la CTD a retenu la proposition d'achat d’Action Santé, à hauteur de 5 millions d’euros. Cet acquéreur reprend le personnel à des conditions qui ont été acceptées par le Comité d’Entreprise de la CTD.

Ces 5 M € permettent d’assurer la trésorerie qui aurait été en cessation de paiement fin janvier 2012 sans cela. En d’autres termes, la CTD aurait été mise en liquidation, avec 220 employés au chômage et la perte de 9000 curistes pour la ville et ses commerces.

Ils permettent également de commencer les travaux nécessaires sur le Splendid afin de le réorienter vers un tourisme de remise en forme et un tourisme d’affaires.

En même temps qu’il sauve les emplois et préserve l’économie de la ville, ce plan témoigne de la responsabilité des élus de la majorité et du Conseil d'Administration de la CTD qui ont une vision d'avenir à long terme au service de Dax et des ses habitants.

QUE FAIT LA DROITE FACE A CE DEFI MAJEUR ?

Vous avez bien lu : M. Caubraque a voté pour ce projet au Conseil d’Administration du 15 septembre à 14 h 30.

Le matin même, les représentants du personnel ne s’y étaient pas opposé.

Eh bien ce même jour à 18 h, le même Edmond Caubraque et toute l’opposition votaient contre en Conseil Municipal, et déposaient en suivant un recours au Tribunal Administratif.

Cherchez l’erreur.

Cette vente est cruciale pour la CTD, avec un acquéreur qui veut conclure au plus vite pour préparer la prochaine saison thermale.

Tous les Dacquois devraient se rassembler, tous, derrière la CTD et ses employés dont l’avenir dépend de ce sauvetage.

Mais le mépris règne dans l’opposition de droite. Un mépris dicté par un esprit de revanche aveugle, coûte que coûte, un esprit d’opposition polémique systématique.

Ce vote contre et ce recours étaient des manœuvres délibérées pour faire échec au projet, au prix de la faillite de la CTD.

Pour ensuite en attribuer l’échec à la majorité ?

RIDICULE ET IRRESPONSABILITE

Le recours déposé par la droite avait bien peu de chance d’aboutir, la procédure n’étant entachée d’aucune irrégularité, validée par les conseils juridiques de haut niveau de la CTD et de la Ville. Mais tout retard pouvait compromettre la vente, l’acquéreur ne voulant pas prendre de risque dans son projet d’exploitation de Dax Thermal.

C'est la raison pour laquelle un Conseil Municipal a donc été convoqué 11 octobre pour revoter la délibération et couper court aux manœuvres irresponsables de la droite.

Quel choix avait alors l’opposition ? Comment voter ?

Pour ? Elle mangeait son chapeau après ses gesticulations.

Abstention ? C’était afficher le mépris des employés et de l’économie de la ville.

Contre ? C’était signer publiquement sa politique du pire.

Une seule issue alors : quitter la séance pour ne pas s’engager, solution très probablement préméditée. MM. Ardanuy et Caubraque se sont alors livrés à un ridicule exercice mêlant provocations et insultes, sans aborder le fond, pour créer l’incident justifiant leur peu glorieux départ.

« Courage, fuyons » est leur devise !

Détail amusant : savez-vous que M. Caubraque a prétendu ne pas être au courant des détails du plan ? Or cet élu, membre du Conseil d’Administration de la CTD qui s’était réuni le matin même, n’était pas allé chercher sa convocation à la Poste à temps ! Un grand éclat de rire a salué cet aveu atterrant.

Surtout qu’il s’était préoccupé quelques minutes plus tôt d’être rentré à temps chez lui pour voir le foot à la télé…

Qui accuse pourtant régulièrement la majorité d’incompétence ?

Les Dacquois de tous bords, et particulièrement ceux qui ont voté pour eux, se reconnaissent-ils dans ces élus irresponsables ?

A CEUX QUI PENSENT QUE 5 MILLIONS D’EUROS, C’EST PEU

Au fait, devinez qui sont ces personnes… et lisez ce bref comparatif.

- Thermes Nationaux d’Aix les Bains : 25 000 curistes annuels, thermes à la pointe de la modernité, parking souterrain neuf de 350 places, plusieurs hectares de terrain, monopole de l’eau thermale, etc., évalué 1 € symbolique par le maire UMP.

Vendu 3 millions d’euros

- Dax Thermal : moins de 4 000 curistes annuels, infrastructure beaucoup plus modeste que vous connaissez bien.

Vendu 5 millions d’euros avec reprise du personnel et projet de développement

Besoin de commentaire ?

Le débat démocratique est nécessaire à la vie en société. On peut opposer une conception à une autre, un projet à un autre, une vision de la société à une autre.

Mais que penser des attaques méprisantes auxquelles se livre la droite d'opposition dacquoise depuis quelques semaines, incapable d'un projet alternatif ?

Ce que nous venons de vous décrire est-il leur apothéose ou bien sont-ils capable de pire encore ?

13 février 2011

EDITO


Chère Dacquoise, cher Dacquois,

Ce deuxième numéro de « L‘Avis en Rose » vous donnera une vision diversifiée de la vie et des politiques locales et nationales, répondant ainsi au désir des militants de vous éclairer et de vous faire partager leurs attentes, leurs humeurs, mais aussi leurs satisfactions. Ce journal vous est adressé, dans chaque foyer, pour vous montrer ce qu’est «faire de la politique» au niveau d’une ville : agir pour le bien commun et l’intérêt de tous, valeurs essentielles de la Gauche.

Les socialistes dacquois sont à mille lieues de ce que l’on entend en conseil municipal où une opposition sans projet ni proposition alternative se comporte de façon éhontée et indigne ; très éloignés des publications de la droite où se mélangent contre-vérités, démagogie et insultes. L’exemple venant souvent d’en haut, il suffit d’écouter les outrances de nos gouvernants et de leurs amis, il suffit de constater les atteintes à la démocratie, au service public, à la justice, pour comprendre qu’ensuite, localement, la parole se libère de la façon la plus agressive et la plus provocatrice.

Nous soutenons l’action de l’équipe municipale dont la majorité est issue de nos rangs, en complète cohésion avec nos amis écologistes, communistes et personnalités de sensibilité de gauche. Nous sommes aussi force de proposition. Nous sommes un relais des aspirations des Dacquois qui constatent l’évolution positive de leur ville, notamment au niveau du logement, du sport… Mais aussi le relais des inquiétudes et des détresses, comme sur l’évolution plus que préoccupante de l’enseignement et de la précarité.

Pour beaucoup, l’année qui vient sera malheureusement plus difficile que la précédente mais déterminante pour notre avenir. Nous sommes en particulier aux côtés des plus démunis avec dignité, honnêteté, passion et détermination.

Fin 2010, un homme de 93 ans, Stéphane Hessel, s’est levé avec un petit livre magnifique, et a crié

« Indignez-vous !*».

Je vous souhaite donc pour 2011 de vous indigner avec force et conviction. Indignez-vous quand on détruit les services publics, indignez-vous quand on attaque la protection sociale, indignez-vous quand on assassine l’école, indignez-vous quand on bafoue l’indépendance de la justice, indignez-vous quand on renie les droits de l’homme, indignez-vous quand on instrumentalise les médias.

Indignons-nous ! C’est salutaire !

Philippe Duchesne

Secrétaire de section

*Indigène Editions, 3 €

En Bref : Ils savent compter jusqu’à 7

1- Le système financier éclate, les banques sont au bord de la faillite.
2- Les états volent au secours des banques
3- La dette des pays explose
4- Le système financier qui va mieux menace de retirer sa confiance aux états sur-endettés
5- Les banques centrales rachètent une partie des dettes des états en échange d’un plan de rigueur
6- A qui les banques centrales empruntent-t-elles pour cela ?
7- Aux banques privées et à un taux supérieur aux étapes précédentes.
Vous êtes perdus ? reprenez depuis le début !

En Bref : Plein les fouilles !

Des fouilles archéologiques sont actuellement en cours en centre ville.
Avec un peu de chance, peut-etre découvrirons-nous enfin où sont passés les 44 millions de trou laissés dans le budget de la ville par la majorité précédente. Ou bien les projets de rénovation des Baignots et des salines. Ou encore des détails sur la gestion des abattoirs. Peut être même le plan des travaux d’assainissement qu’ils avaient visiblement perdu. Comme ceux des crèches, du logement social, de la piscine d’été...

Le logement pour tous : une priorité des élus dacquois


Le logement pour tous : une priorité des élus dacquois

Dans une commune il y deux façons de mener une politique de l’habitat. La première, la politique du «laisser faire», est de ne pas se soucier des réels besoins de la population, de nier les réalités démographiques et sociologiques de la ville et de l’abandonner aux promoteurs privés tout en délaissant le logement HLM. C’était la politique menée par l’équipe municipale précédente, de 1995 à 2008.

La seconde est au contraire de prendre en compte les réels besoins et les demandes des habitants, et d’avoir l’ambition du logement pour tous. C’est faire en sorte que celui ou celle qui souhaite vivre à Dax, quelle que soit sa situation économique, familiale, quel que soit son âge ou son état de santé, trouve une solution adaptée dans notre ville.

C’est la politique de l’habitat engagée dès 2008 par les élus de la majorité à l’intention des Dacquois et des futurs Dacquois dont on sait que les 3/4 sont éligibles à un logement social. Cette politique permet également de contrôler la spéculation immobilière tout en accroissant les réserves foncières de la ville.

Une politique ambitieuse

C’est un programme ambitieux qui porte sur la réalisation de logements sociaux en locatif et en accession sociale à la propriété ; un programme qui concerne la réhabilitation de la totalité du parc HLM et de nombreux logements privés vétustes.

Quelques exemples concrets :

- 20 millions d’euros pour la remise en état de l’ensemble du parc trop longtemps laissé à l’abandon : réhabilitation complète du Pouy, 500 chaudières pour l’ensemble des logements, nouveaux ascenseurs, fenêtres en double vitrage.

- l’éco-quartier du Mousse (Saubagnacq) : construction de 80 logements sociaux éco-responsables dont 20 seront proposés en accession sociale à la propriété, et qui seront livrés en 2012. Ce projet débutera au printemps et sera à la pointe de l’innovation en matière de développement durable.

La section socialiste de Dax se félicite de ce choix politique pour qu’enfin vivre à Dax dans des conditions dignes et décentes soit accessible au plus grand nombre. C’est un droit pour chacun. C’est un devoir pour les élus.


Interview de FRANCIS CABANAC

Interview de FRANCIS CABANAC

Président du Comité Départemental du Secours Populaire, Président du Comité de Dax et sa région.

Francis Cabanac, pour informer les Dacquois, parlez-nous de la précarité à Dax ?

Un des gros problèmes à Dax est le logement privé, notamment dans le centre et l’avenue Vincent de Paul. Ces appartements, à loyers subventionnés pour des personnes démunies, sont dans un état de grande vétusté, et voient arriver de plus en plus de jeunes en déshérence.

Le Plan de Rénovation Urbaine, engagé par la Ville et impliquant les propriétaires, apporte-t-il une amélioration ?

Oui, c’est vrai, les premiers effets commencent à se faire sentir. La Ville a aussi traité la question de l’accueil de jour des SDF, mais on rencontre maintenant de plus en plus de plus de gens en situation de solitude, notamment des jeunes qui, avant 25 ans, n’ont droit à aucune aide. Plus rare mais malheureusement réel, on voit arriver quelques familles avec enfants.

Y a-t-il d’autres populations touchées ?

Oh oui ! On voit arriver maintenant, et c’est grave, des retraités, nouveaux ou anciens, qui n’ont plus les moyens de vivre. De même des gens qui travaillent mais dont les salaires ne leur permettent pas de manger et de se loger. Avec le problème du coût des véhicules, ce n’est pas la peine de faire un contrat de huit jours à trente kilomètres de Dax car il sert à payer la voiture mais pas à manger. «Nous essayons de leur redonner l’estime d’eux mêmes»

On pense toujours que cela n’arrive qu’aux autres. Qui peut être touché?

Tout le monde ! Après un accident du travail, par exemple. On a eu l’an dernier deux chefs d’entreprise et un cadre. Et quand on tombe dans le chaudron de la précarité, la chute est terrible.

A côté de l’aide matérielle, que peut-on leur apporter ?

Beaucoup sont «verrouillés» dans le fatalisme et s’enferment dans la précarité quotidienne. Ce n’est pas évident de venir demander de l’aide. Il serait utile de leur proposer un deal : notre aide contre une recherche de travail ou des stages de gestion (ateliers de cuisine familiale, par exemple). On voit trop de gens qui ne savent pas gérer leur budget ni même se faire correctement à manger… Egalement, l’accès à la culture, facilité entre autre par les spectacles offerts par le Conservatoire Municipal de Musique. Par la mise à disposition de places cinéma à tarif très réduit, nous essayons avec le Secours Populaire de leur redonner l’estime d’eux-mêmes.